Le Ministère de la Santé a annoncé, lundi dans un communiqué, qu’à partir du 1er juin, 18 groupes de médicaments ne seront remboursés qu’à hauteur du prix de leurs génériques, appelé "tarif forfaitaire de responsabilité" (TFR).

Lorsque le prix du médicament n’aura pas été revu à la baisse par le laboratoire le produisant, l’assuré social voulant absolument le médicament de marque sera donc moins remboursé par la Sécurité sociale.

Cette mesure concerne notamment le Ketoprofene (anti-douleur), le Metoprolol (béta-bloquant) ou la ranitidine (anti-ulcéreux).

Elle permettra à l’Assurance Maladie, selon le ministère, déconomiser de "40 à 50 millions d’€ en année pleine (le générique étant généralement 30 % moins cher que le médicament de marque).

La mesure, qui "porte sur 11 molécules et 18 groupes génériques", sera effective "le 1er juin 2005, afin de permettre l’écoulement des stocks et le changement de vignettes", a précisé" le ministère.

Le Ministre P. Doust-Blazy a "fixé un objectif d’un milliard d’€ d’économies pour l"Assurance Maladie en 2007, par le développement des médicaments génériques" a rappelé le ministère.

M. Doust-Blazy a "adressé le 4 août 2004, au Président du Comité Economique des Produits de Santé (CEPS), une lettre d’orientation demandant l’application de TFR aux molécules pour lesquelles la part de marché du générique n’aurait pas atteint 60%, pour les molécules à fort chiffre d’affaires, et 50 % pour les autres, douze mois après la commercialisation des génériques de ces molécules" a souligné le ministère.

"Ces décisions donneront lieu désormais, à plusieurs publications annuelles au Journal Officiel, en application de ces critères, mois par mois", a précisé le ministère. ( AFP, le 19 avril 2005 .)

Et pour être sûr de ne pas pénaliser les laboratoires produisant ces médicaments, le ministre prend soin de laisser le temps de liquider les stocks ! Quant au changement de vignettes, quand le prix augmente, le changement ne prend pas tant de temps ! Mais c’est vrai ... j’oubliais... il n’y a que les malades qui abusent ! (NDLR)