Lille, le 30 avril 2005.

Les assurés sociaux frontaliers pourront choisir leur médecin traitant dans un autre pays de l’Union Européenne, indique le Sécrétaire d’Etat à l’Assurance Maladie, Xavier Bertrand, dans une interview à la Voix du Nord, ce samedi.

"Nous avons demandé avec Philippe Douste-Blazy, qu’une personne qui travaille de l’autre côté de la frontière ou qui a l’habitude de s’y faire soigner, ait la possibilité de choisir son médecion traitant dans un autre pays de l’UE", explique M. Bertrand.

"Il faudra, bien sûr, un conventionnement spécifique, avec les professionnels concernés (...) Un euro sera retenu sur la feuille de soins comme pour les actes effectués en France" précise le Secrétaire d’Etat.

La réforme de l’Assurance Maladie prévoit que d’ici au 1er juillet, chaque assuré de plus de 16 ans choisisse un médecin traitant qu’il devra consulter avant d’aller voir tout autre praticien sous peine d’un moindre remboursement et de dépassements d’honoraires.

Par ailleurs, M. Bertrand indique que "le recours aux soins hospitaliers et aux équipements lourds" dans un autre pays européen "demandera encore une autorisation préalable, mais dans des conditions qui seront assouplies par une prochaine circulaire".

"Si vous avez à faire un scanner ou une IRM qui demande quatre à cinq semaines d’attente en France et quelques jours de l’autre côté de la frontière, je préfère que l’on vous autorise à le faire chez nos voisins. Cela permettra au patient d’être rassuré ou d’être soigné beaucoup plus rapidement", explique-t-il.

(NDLR) Il serait intéressant de savoir comment "nos amis les médecins des pays européens voisins" vont gérer les "dossiers personnels médicaux", et comment ils vont accepter de se faire "chapeauter" par les contrôleurs de la Sécu ! Tout comme il serait intéressant de savoir combien de temps il va falloir attendre pour avoir l’autorisation d’aller se faire soigner alleurs !

Ce qui est tout de même inquiétant, c’est que M. Bertrand "préfère nous autoriser à aller se faire soigner chez nos voisins", si c’est plus rapide, plutôt que de remédier aux problèmes de notre système.