Les députés ont adopté, jeudi, le relèvement de la taxe sur le chiffre d’affaires des laboratoires pharmaceutiques de 0.6% à 1,5 %, lors de l’examen du budget de la Sécu pour 2006.

Le gouvernement avait prévu de relever cette taxe à 1,96 %, ce qui aurait rapporté 300 millions d’€ de recettes.

Mais les députés ont préféré limiter cette hausse en adoptant en ce sens un amendement de Yves Bur (UMP). La mesure, qui aura en conséquence, un rendement de 220 millions d’€, a été présentée par le ministre délégué à la Sécurité Sociale, Philippe BAS, comme " exceptionnelle " et ne devrait donc pas être reconduite pour 2007.

"Ce dispositif est d’ordre financier", il ne définit pas une politique du médicament", a critiqué Claude Evin (PS), tandis que Jean-Marie Le Guen (PS) y voyait la démonstration de l’inefficacité de la réforme de l’Assurance Maladie.

"Vous espérez-là trouver des recettes qui viendront compenser un dérapage sur la consommation de soin" a poursuivi M. Evin, pour qui "le problème est de savoir si, aujourd’hui, la France a une politique du médicament".

L’UDF, Jean-Luc Préel a, pour sa part, appelé à ne "pas changer chaque année la donne pour avoir des relations de confiance avec tous les partenaires. ( Paris : 27 octobre 2005. AFP .)

(NDLR) : une taxe "exceptionnelle" ! Naturellement ! Si c’est l’industrie pharmaceutique qui doit boucher les trous qu’elle creuse, où va-t-on !

C’est comme si on demandait aux employeurs et à l’Etat de payer leurs charges sociales et leurs dettes !