Un certain de nombre de cliniques commerçables vont fermer leur blocs opératoires et leur salle d’accouchement à partir du 24 juillet, certains pour une période de 3 semaines reportant l’activité chirurgicale et obstétrique sur les hôpitaux publics.
Au-delà de la revendication officielle du relèvement des tarifs des actes et des problèmes réels du coût des assurances professionnelles, certains voudraient pouvoir pratiquer un déplafonnement des honoraires reportant sur les patients le coût de l’augmentation des tarifs.
Les chirurgiens, obstétriciens et anesthésistes libéraux ne prennent pas trop de risques avec leurs patrons dans des établissements où ils sont souvent actionnaires, ce qui va leur permettre, pour beaucoup d’entre eux de prendre des vacances en plein été.
Pendant ce temps les personnels des hôpitaux publics voient leurs congés décalés et leur temps de travail allongé (déplafonnement des heures supplémentaires).
Grève ou vacances : il faut choisir !
Les promoteurs de ce mouvement entretiennent une certaine confusion car c’est une grève qui coïncide avec une période de congés et permet à certaines cliniques de fermer totalement et d’attribuer l’ensemble des congés annuels sur cette période.
On peut parler de détournement de grève remettant en cause la continuité des soins qui doivent être obligatoirement assumés par les hôpitaux publics qui sont assujettis en permanence à l’obligation de service, même en cas de grève.
Une fois de plus les hôpitaux publics devront assumer le surplus d’activité dans une période où les personnels sont déjà soumis à de fortes pressions.
La vague de canicule actuelle qui augmente l’activité, notamment aux urgences, aggrave davantage des conditions déjà tendues, effets de la canicule, qui sont principalement pris en charge, il faut le souligner, par les établissements publics de santé.
Au moment où le débat sur la convergence totale des tarifs entre les cliniques commerciales et les établissements publics de santé est relancé, cet épisode démontre une fois de plus que ces deux types d’établissements ne sont pas soumis aux mêmes contraintes et qu’ils doivent donc avoir des financements différenciés.
A partir du 24 juillet, quand les praticiens libéraux seront partis loin de leur lieu d’exercice, il sera trop tard pour prendre des mesures.
Le silence assourdissant des autorités sanitaires, prouve que toutes les leçons de la canicule n’ont pas été retenues. Ces fermetures peuvent poser un grave problème de santé publique.
Ce mouvement entraînera, en effet, la fermeture totale de services hospitaliers privés, financés, il faut le rappeler, principalement par les cotisations des assurés sociaux.
La fédération Sud santé-sociaux demande que les autorités sanitaires (ministère de la santé, Agences régionales d’hospitalisation) soient beaucoup plus vigilantes quant aux mesures prises pour assurer, sur tout le territoire, notamment durant l’été, la continuité d’accès aux soins pour tous.
Paris le 20 juillet 2006.
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