Comme disait Coluche il vaut mieux piquer de l’argent aux pauvres, ils sont plus nombreux. A la lecture du rapport de la DRESS de novembre 2006 sur « les étudiants en profession paramédicales » on s’aperçoit de disparités très importantes sur la densité de formation par rapport à la population.

Paradoxe : Ce sont les régions qui font le plus gros effort financier en matière de formation paramédicale, depuis la régionalisation de la gestion des centres de formation, qui sont chroniquement les régions les moins bien dotées en professionnels.

Entre la région qui fait le plus gros effort de formation et celle qui en fait le moins, hors dom tom et corse, l’écart pour 100 milles habitants est de l’ordre de 44 pour cent.

105 étudiants pour cent milles habitants dans le limousin contre soixante et un pour cent milles en Midi Pyrénées.

Aucun étonnement non plus a voir les régions Nord Pas de Calais et Lorraine parmi les régions qui font le plus gros effort et Provence Alpes Côte d’Azur ainsi que Languedoc Roussillon parmi celles qui en font le moins.

Au-delà des inégalités de richesse ce sont donc a ces régions aussi sinistrées au niveau de l’emploi et avec une espérance de vie par habitant moindre que se rajoutent les charges les plus lourdes en matière de formation et donc de fiscalité locale.

Explication : la sacro sainte attractivité. Midi Py, Paca, Languedoc Roussillon sont des régions dites attractives et il y a belle lurette que les établissements ont l’habitude de jouer cette carte plutôt que de financer ces formations par le biais de la promotion professionnelle.

Ce qui devrait être une aubaine dans le cas d’un financement d’état, à savoir développer la formation dans les régions les plus frappées par le chômage devient un handicap supplémentaire par la perversion du système. Les régions les plus pauvres paient donc la formation pour les régions les plus riches qui en profitent, les « pauvres » dépensent plus, les « riches » dépensent moins et les écarts se creusent. Mais où est donc passé la république ?