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Hôpital Psychiatrique Nord Pas de Calais.

L’INTERSYNDICALE S’OPPOSE A LA REORGANISATION DU TEMPS DE TRAVAIL !

Dépêche APM.
jeudi 30 novembre 2006.


LILLE, 27 novembre 2006.

La direction de l’établissement public de santé mentale de l’agglomération lilloise (Epsmal) a décidé de présenter mercredi, pour avis, au comité technique d’établissement (CTE), le projet de réorganisation du temps de travail, auquel les cinq syndicats de personnels s’opposent.

L’intersyndicale CFDT-CGT-FO-Sud-Unsa mène un mouvement de grève depuis le 17 novembre pour s’opposer au projet de réorganisation, se traduisant notamment par une réduction du nombre de jours de RTT de 30 jours (20 jours au titre de la RTT, huit jours de récupération et deux fêtes locales) à 15 jours, qui est présenté dans le cadre d’un plan d’économies.

Un blocage du site de Lommelet de l’Epsmal (siège de la direction) est prévu mercredi et l’intersyndicale appelle jeudi à une manifestation régionale à Lille de tous les établissements sanitaires et sociaux.

Vendredi, lors de la troisième réunion du comité de suivi de l’accord d’aménagement et de réduction du temps de travail, tenue depuis le 17 novembre sur la réorganisation, la direction de l’Epsmal a constaté qu’il n’y avait "pas de dialogue possible avec les syndicats".

"Les syndicats campent sur leur opposition à nos propositions et n’ont présenté aucune contre-proposition. Nous leur avons donc annoncé que ce serait la dernière réunion. Nous devons maintenant recueillir l’avis du CTE, qui est consultatif, avant de mettre en place cette nouvelle organisation au 1er janvier", a déclaré à l’APM François Caplier, secrétaire général de l’Epsmal.

Un CTE a été convoqué mercredi pour donner son avis sur la réorganisation. En cas de non réunion ou de quorum insuffisant, le CTE doit être reconvoqué dans les huit jours et il sera alors réputé consulté.

L’objectif de la réorganisation est d’accroître la présence des agents au lit des malades en faisant en sorte que davantage de personnes soient présentes en même temps dans chaque service, a indiqué la direction.

La direction souligne que le temps de travail annuel des agents n’est pas augmenté mais que la durée quotidienne de travail est réduite et le nombre jours travaillés augmenté. Avec cette nouvelle organisation, la direction a estimé que le gain en journées de présence-agents représente 98 postes temps plein.

L’INTERSYNDICALE REFUSE LA REORGANISATION.

L’intersyndicale continue de refuser la réorganisation proposée. "Pour nous, la discussion n’est pas terminée, nous sommes dans un conflit social, la direction sera obligée de négocier", a déclaré à l’APM Vladimir Nieddu, délégué Sud.

Les syndicats estiment "intolérable" que le plan d’économie se traduise par une remise en cause de l’accord RTT de 2002 "alors que le gouvernement a depuis gelé les salaires, supprimé la journée de Pentecôte, rallongé la durée du travail de 6% sur la carrière avec l’augmentation de 2,5 ans" de la durée de cotisation pour bénéficier de la retraite et "a aggravé les conditions de travail et de soins en ne donnant pas à l’hôpital public les moyens de fonctionner".

L’intersyndicale revendique l’adhésion de 80% des personnels soignants et mène désormais des actions pour rallier les personnels d’encadrement. "Les personnels assurent un service minimum et nous organisons une rotation maximale des grévistes. Nous organisons des actions lundi sur les sites de l’Epsmal à Roubaix, mais également à l’hôpital Victor Provo (centre hospitalier de Roubaix) et mardi au centre hospitalier universitaire de Lille", indique le délégué Sud.

Selon la direction, le mouvement de grève, se traduisant par des actions ponctuelles, ne perturbe pas le fonctionnement des services. Plusieurs manifestations ont déjà été organisées, notamment jeudi 23 à Lille, un blocage des sites de l’hôpital vendredi 24, qui a freiné l’entrée des personnels, et des distributions de tracts sur plusieurs marchés de l’agglomération lilloise et de Roubaix samedi et dimanche, a indiqué l’intersyndicale.

L’intersyndicale de l’Epsmal devrait rencontrer jeudi des élus du Conseil régional de Nord-Pas-de-Calais, au début de la manifestation régionale.

L’Union régionale Sud santé sociaux du Nord-Pas-de-Calais a demandé "un plan d’urgence pour la santé et le social" dans la région et s’oppose aux suppressions de postes, aux plans d’économies et à la remise en cause des droits acquis et des conventions collectives dans les secteurs sanitaire et social".



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