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SECU : On y réfléchit ...

CA C’EST DU CHANGEMENT... MAIS PAS DE LA RUPTURE !

vendredi 17 août 2007.


Vous êtes d’abord ministre de la Santé. Les franchises de remboursement ont semblé peu équitables.

Je vous arrête immédiatement. Les bénéficiaires de la couverture maladie universelle, les femmes enceintes et les enfants en sont exemptés, ce qui représente dix millions de personnes dans notre pays. Ensuite, ces franchises servent à financer les trois priorités du président de la République : le plan Alzheimer, la lutte contre le cancer et les soins palliatifs.

Tout le monde est d’accord sur ces priorités. Les finance-t-on en laissant dériver les comptes publics, alors que l’Assurance maladie a un déficit de 6,5 milliards d’euros cette année ? Ou bien réfléchit-on à une prise en charge qui représentera au pis 4 euros par mois ?

Quelle est la personne qui ne peut pas payer 4 euros par mois sur des objectifs aussi importants ?

En matière d’Assurance maladie, serez-vous la ministre d’un nouveau plan de redressement ?

Dès mon arrivée à ce ministère, j’ai été alertée sur une nouvelle dérive des comptes. On ne peut plus se contenter d’un plan d’urgence. Avec le gouvernement, nous menons quatre grandes réformes de fond qui aboutiront en 2008-2009. D’abord, nous allons poser la question du financement, c’est le travail qui a été demandé à Eric Besson sur la TVA sociale.

Cela veut-il dire que la TVA sociale sera mise en oeuvre ?

Non, non, non ! Un travail de réflexion a été demandé, je ne présume pas des solutions. Ensuite, j’ai demandé à Bertrand Fragonard de réfléchir sur le « bouclier social », à partir d’une idée de Martin Hirsch. Le « reste à charge » pour les bénéficiaires des prestations serait fonction des revenus.

Troisième réforme, la transformation des Agences régionales de l’hospitalisation en Agences régionales de santé. Celles-ci gèrent le secteur hospitalier sans le mettre en relation avec la médecine de ville et le médico-social. On en mesure les inconvénients avec la crise des urgences. Finalement, on devra responsabiliser les malades à travers le dossier médical personnel partagé qui permettra de le transmettre à tous les médecins ayant affaire à un malade, permettant d’éviter de refaire des examens inutiles.



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