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CA BOUGE CHEZ LES KINES...

mercredi 2 janvier 2008.


Info CKS 11.

Chères consoeurs, chers confrères,

Le discours monolithique et sans concession du conseil de l’ordre se fissure enfin.

La CKS a eu l’information certifiée que plusieurs conseils départementaux ont fait de manière officielle la demande auprès du CNOK de revoir rapidement sa copie au sujet du budget 2008. Ceci est un fait nouveau et d’une grande importance puisque jusqu’ici aucune voix discordante ne s’était officiellement fait entendre - à quelque étage que ce soit - au sein de l’ordre.

Le conseil départemental de l’Isère a fait parvenir au CNOK une motion officielle votée à la majorité du conseil (libéraux et salariés confondus donc) en faveur d’une réduction des cotisations en-dessous de ce qu’elles étaient en 2007 ainsi qu’une révision du mode d’attribution et des montants des indemnités des élus.

Le conseil départemental de la Drôme a fait parvenir une motion allant dans le même sens et votée à l’unanimité du conseil.

Le conseil de la Vienne a, quant à lui, fait savoir par la voix d’un de ses conseillers qu’il était prêt à démissionner en bloc si rien n’était fait dans ce sens.

Nous savons aussi, de source incontestable, que certains élus nationaux libéraux ont effectué le même type de démarche.

La réaction est tellement forte et rapide après la divulgation du budget 2008 que l’on peut s’attendre à une contestation encore beaucoup plus étendue de la part de l’ensemble des conseils départementaux. Que va donc faire le conseil national face à cela ?

Bien sûr, nous parvient aussi l’information que des menaces réelles commencent à arriver non pas contre les salariés eux-mêmes mais contre les directions d’établissements (amende,...) afin que celles-ci mettent la pression sur leurs équipes en agitant par ailleurs les risques de responsabilité par rapport aux patients.

Nous conseillons à toutes les équipes soumises à ces pressions de consulter de nouveau leurs directions et de porter à leur connaissance ces faits nouveaux pour obtenir un délai supplémentaire.

Nous conseillons à toutes ces équipes d’organiser des assemblées générales pour réfléchir et décider de la façon de continuer la lutte en fonction de la situation locale.

Pourquoi arrêter maintenant la lutte alors que nos élus départementaux se réveillent enfin pour nous accompagner dans notre protestation ?

Le CNOK pourra t-il se maintenir dans sa rigidité face à une contestation générale ?

Pour information, la lutte continue à s’organiser sous différentes formes à travers la France :

-  L’intersyndicale de l’APHP parisienne a décidé de continuer de refuser l’inscription et d’entamer au 7 janvier une grève de l’encadrement des stagiaires.

-   En Ile de France, un collectif mêlant confrères libéraux et salariés jette les bases d’un syndicat autonome en s’appuyant sur l’aide du syndicat d’avocats COSAL. Les membres de la CKS suivent de près cette initiative fédératrice.

-  Dans certains établissements où la direction souhaite un dénouement rapide pour ne pas être mis à l’amende, des équipes ont choisi de s’inscrire sans payer ou ont fait le choix d’un paiement limité.

-   Certaines directions d’établissements ont pour l’instant choisi délibérément de ne pas mettre de pression sur leurs kinésithérapeutes (Hôpitaux Civils de Lyon)

-   Au CHU de Grenoble : Le 20 décembre, les kinés réunis en assemblée générale et confortés par la motion du conseil de l’Isère ont décidé de continuer de refuser l’inscription tant que la cotisation ne sera pas revue à la baisse comme demandée depuis les premières heures de la protestation.

Au sujet de la grève de l’encadrement des stagiaires :

Face à une action qui divise les opinions, il a été décidé de ne pas recourir à ce moyen en première intention. Action - il est vrai - pénalisante pour les étudiants et qui de plus ne prendrait tout son sens que si elle était suivie massivement ce qui ne semblerait pas être le cas dans l’immédiat. Les kinés du CHU de Grenoble se déclarent par contre prêts à entamer immédiatement cette action en guise de solidarité si, en quelque endroit que ce soit, un de leurs confrères venait à être soumis à action de justice, de recouvrement ou d’huissier.

Les kinés du CHU de Grenoble soulignent aussi qu’en cas de mise en situation illégale, il leur sera difficile de continuer à prendre la responsabilité supplémentaire d’encadrer des stagiaires.

Le bel ordre se fissure. Ne baissons pas les bras. Ensemble, nous sommes plus forts.

Cordialement. La CKS.



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