Archives mensuelles pour décembre 2010
Voici un texte très intéressant sur l’unité des travailleurs du monde entier par delà les frontières, les nationalités, les religions.
C’est un appel lancé aux exploités, aux damnés de la terre.
Qu’ils s’unissent et tout changera, s’ils ne le font pas, s’ils se laissent manipuler par les discours nationalistes, par la xénophobie, par les postures de rejets des plus malheureux alors l’espoir n’existera pour personne.
Plaidoyer pour que les mineurs du monde entier se reconnaissent dans les souffrances des caissières de grand magasin
« En fait, tu vois, si je me coupe des bouts de doigts, c’est pour ne pas perdre la tête !… Tu vois, le danger, c’est la résignation. Le danger, c’est quand tu laisses le sort te tomber dessus comme les saisons d’une année. Tu vois, tu supportes et puis tu t’habitues et tu finis par trouver normal que la vie soit comme ça. Ton cerveau se vide et dans la tête, t’as plus que de la polenta. Et moi, la polenta, je l’aime dans l’estomac, pas dans le crâne !… » (extrait de « Rue des Italiens » – G. Santocono).
Comme bon nombre de mineurs, celui qui témoigne ici de sa mutilation préférait perdre un doigt plutôt que d’aller souffrir au fond. Ce cas précis se situe en 1948, dans la région du Centre en Belgique. Mais c’est le propre de tous ceux qui souffrent sous le joug du travail que de chercher par tous les moyens à résister à l’abrutissement, et cette résistance prend toutes sortes de formes.
Aujourd’hui, rien de changé sous le soleil : voilà comment Rita, une hôtesse de l’air américaine, témoigne de sa lutte pour ne pas devenir folle face aux conditions de travail de plus en plus éprouvantes de ce métier, liées aux pressions exercées par la direction pour que les hôtesses assument de plus en plus de tâches au cours d’un même vol. « Quand je commence à être crevée pendant un vol, j’évite les passagers. Je n’entends pas, je regarde ailleurs, je m’éloigne. J’appelle ça « se défiler sur le tas ». Tout dans une compagnie aérienne est fondé sur le travail sentimental : être gentille quand on n’a pas envie de l’être. Je fais tout ce que je peux pour pas devenir cinglée. Il ne suffit pas de rentrer chez soi et de ne plus parler boulot. J’ai besoin de faire quelque chose contre le règlement pour rester saine d’esprit. » (Extrait de « In the American workplace » – Martin Sprouse, 1995).
Quand on lutte pour échapper aux pressions de l’exploitation, l’époque ou le type de travail assumé importe peu, on se sent partie prenante d’une communauté. Qu’on soit homme ou femme, blanc ou noir, belge ou italien, que le boulot soit plus ou moins dur, ces différences disparaissent car on résiste aux mêmes peines, au même ennui. Evidemment, si l’on part des conditions immédiates dans lesquelles se produit l’activité, chaque cas paraît spécifique, chaque situation particulière. Le mineur est un homme, l’hôtesse est une femme. L’un travaille au fond, l’autre en l’air. Les risques d’accident ne sont pas identiques. L’effort n’est pas le même. Bref, tout les distingue. Et c’est ce qui est systématiquement mis en exergue aujourd’hui : les particularités, les éléments qui différencient les situations.
Ce plaidoyer veut s’attaquer aux mille et un mécanismes qui sont le plus souvent mis en avant pour nous empêcher de nous reconnaître comme faisant partie d’une seule et même classe sociale, nous qui travaillons pour (sur)vivre et qui sommes soumis à ce titre, à un même dénominateur commun : l’exploitation.
Cette vérité toute simple est aujourd’hui tout bonnement « imprononçable » : on ne peut plusdire l’exploitation. L’évoquer, c’est la plupart du temps voir son interlocuteur balayer la question d’un revers de main fatigué : en arguant de la « complexe réalité » pour finalement noyer le poisson de l’exploitation dans les eaux confusionnantes des « différences culturelles », des « conditions particulières dans le tiers-monde », des soi-disant progrès dans les pays dits socialistes, de la charge plus ou moins lourde du labeur, … toutes choses qui aboutissent à démanteler la communauté d’intérêts qui nous relie.
La suite sur le site Infokiosque à cette adresse : http://infokiosques.net/lire.php?id_article=769
Pour ceux qui préfèrent écouter ce texte (Durée 30 mn) :
Pour en finir avec l’aliénation capitaliste.
Bravo à Paul Aries pour cette excellente intervention.
Ateliers de la planification écologique: Paul Ariès
envoyé par La-Tele-de-Gauche77. – L’actualité du moment en vidéo.
Vous le reconnaissez ? C’est votre coiffeur, votre charcutier, le maire de votre village mais c’est dans les médias que vous en trouverez la plus forte concentration.
Certains ont été éduqués mais ils présentent tous une caractéristique commune : un amour démesuré pour la soumission que leur inflige leurs maîtres. Le larbin donnerait sa vie pour épargner celle de son maître, c’est ce qui le rapproche des chiens de berger, teckels et Saint Bernard, une autre caractéristique du larbin c’est sa sociabilité, il aime se fondre dans la masse et être traité comme du bétail car son avis ne compte pas, d’ailleurs il n’a pas d’avis, d’autres pensent à sa place et c’est mieux ainsi. Les structure de masse comme l’armée, la police sont ainsi des environnements propices à son épanouissement.
Sa voix c’est celle de son maître, qui parle en lui comme le ferait un ventriloque, c’est une qualité extraordinaire du larbin que de s’effacer totalement et de répéter tel un perroquet toutes les âneries qui sortent de la bouche du maître, cette faculté extraordinaire a été étudiée par des sociologues mais elle n’a jamais été vraiment comprise tant elle est déroutante.
Le larbin affiche les goûts du maître, il essaie de lui ressembler sans y parvenir, ce mimetisme atteint parfois des proportions extraordinaires chez de simples ouvriers qui se saignent aux quatre veine pour s’offrir la berline de leur maître ou la Rolex de leur chef de service, car c’est une bonne chose de paraître riche comme les maîtres même quand on est pauvre !
Tel est le larbin éternel, mamelle nourricière de toutes les dominations, bras armé de tous les tyrans.
Vous pensiez que votre ennemi était le patron, vous avez juste oublié celui sans lequel rien de tout cela ne serait possible : le larbin bien évidemment !
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