La journaliste russe Anna Politkovskaïa assasinée.

C’est une voix russe qui vient de s’éteindre, une de plus et un jour de grande tristesse pour les défenseurs des droits humains.

La journaliste russe d’opposition Anna Politkovskaïa a été découverte assassinée à Moscou.

Anna Politkovskaïa était connue pour sa dénonciation virulente des crimes de guerre commis en Tchétchénie et pour son engagement en faveur des Droits de l’homme. Elle était très exposée dans ce pays qui ne respecte pas grand chose.Elle avait déjà echappée à une tentative probable d’assasinat par empoisonnement voilà quelques années. Le corps de la journaliste, tuée par balles, a été découvert par une voisine dans le hall de son immeuble, dans le centre de la capitale russe.
Le Parquet a confirmé sa mort, ainsi que Dmitri Mouratov, rédacteur en chef du journal d’opposition dans lequel elle écrivait, “Novaïa Gazeta”. Le Parquet a annoncé l’ouverture d’une enquête pour “meurtre avec préméditation”, sans plus de détails dans un premier temps, gageons que l’enquête sera fructueuse et que les assasins seront rapidement arrettés…
Anna Politkovskaïa était récompensée par de nombreux prix à l’étranger, notamment pour sa couverture de la Tchétchénie, la journaliste avait publié plusieurs livres, dont “Voyage en enfer. Journal de Tchétchénie”, qui avait eu un large écho à l’étranger.
Rare journaliste russe à couvrir encore la Tchétchénie, elle écrivait régulièrement dans le bi-hebdomadaire “Novaïa Gazeta” de longs articles dans lesquels elle dénonçait la situation explosive dans le Caucase russe, malgré les assurances de normalisation du président Poutine. Elle venait de publier “La Russie selon Poutine”.

Un homme célebre disait que le mal prospérait quand il n’y avait plus d’hommes bons pour lui faire face, je crois que la Russie est un pays d’avenir pour le mal…

Chère Anna votre combat pour le dignité humaine est le notre.
Vous resterez dans le coeur des hommes et femmes de vertue.
Reposez en paix.

REUTERS : Samedi 7 octobre 2006 – 19:12 par Tatiana Oustinova MOSCOU (Reuters) –

La journaliste Anna Politkovskaïa, qui travaillait sur le dossier tchétchène et ne ménageait pas ses critiques envers la politique russe dans la province sécessionniste, a été tuée par balle à Moscou.
Anna Politkovskaïa, mère de deux enfants, avait dénoncé à plusieurs reprises les violations des droits de l’homme dont se rendaient coupables les forces russes en Tchétchénie. Elle avait même été arrêtée en raison de ses articles et s’était plainte de recevoir des menaces. “La première idée qui vient à l’esprit, c’est qu’Anna a été tuée en raison de ses activités professionnelles. Nous ne voyons pas d’autre motif”, a déclaré Vitali Iarochevski, rédacteur en chef adjoint de Novaïa Gazeta, le journal d’opposition où travaillait la victime. “Son principal sujet, c’était la Tchétchénie. Tout ce qu’elle écrivait était risqué”, a-t-il ajouté. Le procureur général de Moscou, Iouri Siomine, a déclaré aux journalistes sur les lieux du crime que la justice considérait cette affaire comme un meurtre. Selon l’agence de presse Interfax, c’est un voisin qui a découvert le corps de la journaliste dans l’ascenseur de son immeuble de neuf étages samedi à 17h10. Les policiers ont retrouvé dans l’ascenseur un pistolet et quatre douilles, ajoute l’agence. Politkovskaïa avait notamment joué un rôle d’intermédiaire lors de la prise d’otages par des rebelles tchétchènes dans un théâtre de Moscou en 2002. Deux ans plus tard, lors de la sanglante prise d’otages dans une école de Beslan, elle avait voulu se rendre sur place mais avait dû être hospitalisée pour empoisonnement après avoir bu une tasse de thé dans l’avion. Les groupes de défense de la liberté de la presse ont aussitôt condamné son assassinat. “C’était une journaliste brave et intrépide qui n’a pas cessé de risquer sa vie pour fournir des informations de cette région. C’est un événement terrible pour le journalisme en Russie”, a déclaré à New York Abi Wright, porte-parole du Committee to Protect Journalists, qui a rappelé qu’une dizaine de journalistes avaient été tués ces dernières années en Russie. “C’était l’une des rares journalistes indépendantes en Russie et elle s’était fait un nom. Elle voyageait souvent en Tchétchénie et avait publié un livre”, a déclaré à Paris Jean-François Julliard, de Reporters sans frontières (RSF). “La Russie est un pays violent, et violent aussi pour les journalistes. Tous les ans, des journalistes sont tués en Russie et à Moscou”, a-t-il lui aussi rappelé. Le 9 juillet 2004, le journaliste américain Paul Klebnikov, responsable de l’édition russe du magazine Forbes, avait été assassiné à Moscou. Il avait été tué de quatre balles alors qu’il quittait son bureau. Ses assassins n’ont pas été retrouvés.

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