La souffrance au travail, ça éxiste !

le-travail.gif

Voilà qu’ils la découvre, je veux parler de la souffrance au travail.
Il aura fallut plusieurs suicide médiatisés chez Renault pour qu’on commence à s’interroger : le travail peut il faire souffrir au point de vouloir en finir.
Dans le même temps on nous annonce des mesures de contrôle accrues des arrêts maladie, sans s’interroger le moins du monde sur ce qui provoque ces arrêt maladie, cherchez l’erreur…La chasse aux « fraudeurs » est ouverte !
Et oui mes amis, il aura fallut tout ces drames pour commencer à leur faire admettre que la souffrance au travail est une réalité qui s’aggrave dans notre pays à mesure que progresse l’idéologie du toujours plus, celle du fric roi, celle du capitalisme outrancier, sans limite.
Faut il que nous vivions sur une autre planète pour avoir des gens à ce point coupés des réalités de l’être humaine ?
A ce point j’appelle ça de l’inconscience.
Ces gens sont inconscients, inconsistants mais il faudra bien s’y faire car après tout ce sont eux qui nous dirigent !

Si vous en avez marre de tout ça je vous conseille ça.

Un sixième suicide chez PSA, après ceux de Renault et EDF, met en lumière la question, jusqu’ici taboue, du mal-être en entreprise.
Par SONYA FAURE
LIBERATION : mercredi 18 juillet 2007

On n’en a jamais autant parlé. On n’avait jamais tenu ces comptabilités macabres. Six suicides depuis février chez PSA (dont cinq à Mulhouse), trois en quatre mois au Technocentre Renault à Guyancourt (Yvelines), six en trois ans chez EDF, dans les environs de Chinon (Loiret). Toutes ces morts ne sont sans doute pas liées – ou uniquement liées – au travail. Mais le rapport entre travail et suicide, longtemps tabou, fait désormais débat. Plus généralement, c’est le mal-être des salariés qui s’est imposé dans les médias, chez les politiques : le stress au travail fera partie des sujets qui seront débattus lors d’une conférence sociale entre syndicats, patronat et gouvernement sur les conditions de travail à la rentrée. Les PDG aussi montrent des signes d’inquiétude. Après les suicides du Technocentre, le patron éxecutif de Renault, Carlos Ghosn, avait reconnu «des tensions objectivement très fortes» dans le groupe et avait demandé «des actions concrètes» à sa direction. L’inspection du travail a décidé la semaine dernière de transférer le dossier d’enquête sur ces trois morts au procureur de Versailles. La responsabilité de Renault pourrait donc être engagée et des suites pénales envisagées. Rationnel. Troubles du sommeil, dépression, accidents cardiaques. La plupart des syndicats, des médecins et psychologues spécialisés dans le travail s’accordent à dire que la souffrance en entreprise est en augmentation. Les objectifs de résultat se font de plus en plus pressants (surtout quand la rémunération y est proportionnée), dans un contexte de chômage et de précarisation. Les méthodes de management individualisent les relations de travail. Le salarié est parfois isolé, dans un environnement toujours plus rationnel, voire impersonnel. C’était le cas au Technocentre de Guyancourt. C’est aussi le cas chez IBM, où un suicide est survenu l’an passé, et où les maladies professionnelles se multiplient, selon un rapport rendu par des médecins du travail que Libération s’est procuré (lire ci-contre). Certaines entreprises mettent en place, timidement, des politiques de prévention. Des consultants extérieurs «auditent» les salariés, les managers se forment à gérer les conflits. Mais peu remettent plus profondément en cause leur fonctionnement. Et elles n’y sont pas encouragées. «La pathologie psychique n’est pas reconnue par la législation, ni en accident du travail ni dans les tableaux de maladies professionnelles», analyse le docteur Olivier Galamand, médecin du travail chez IBM. «Vide». Si le salarié se coupe un doigt au travail, son employeur paiera ses frais d’hospitalisation. S’il fait une dépression due à ses conditions de travail, mais non reconnue en accident du travail, c’est la collectivité qui paiera ses soins. «Ce vide juridique n’incite pas les entreprises à s’impliquer, poursuit le médecin. Et elles renvoient systématiquement les troubles psychiques à l’individu.» Et à sa vie en dehors du travail.

 

Autres articles du site...

0 réponse à “La souffrance au travail, ça éxiste !”


  • Aucun commentaire

Laisser un commentaire