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Ma France par Jean Ferrat…

J’aime entendre Jean Ferrat, j’aime l’écouter.
Jean Ferrat c’est un peu plus que de la musique, c’est d’abord un cris, une révolte, un appel.
La France de Jean Ferrat existe je crois, alors si elle existe qu’elle se réveille donc cette France, qu’elle se lève à l’appel des poètes car seuls les poètes peuvent encore la guider quand la confusion des esprits et l’hystérie règnent.
Poètes de tout pays, éclairez-nous, montrez-nous le chemin avec vos mots et votre art ! et que vive à jamais la poésie et la tendresse des coeurs nobles.

Ferrat Ma France
envoyé par Lunethique. – Regardez d\’autres vidéos de musique.

Magnifique poème de Fredéric Sodar.

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Notre droit , notre devoir ,

Inoculer le précieux nectar ,
Portant en son cœur le Partage ,
Ô salvatrice révolution sociale ,
Tel est notre droit , notre devoir .

Semer grains d’Égalité,
Portant en ses veines la Liberté ,
Ô bénéfiques ferments de la Raison ,
Tel est notre droit , notre devoir.

Transporter de hauts sentiments humains ,
Portant en leurs âmes la fin de la Faim !
Ô assoiffés de Justice et de vie ,
Tel est notre droit , notre devoir !

Ô peuple éclairé de Liberté ,
Lèves-toi des moindres recoins habités !
De par les terres , les mers et les montagnes ,
Transporte le message à nos entourages !

Qu’alors se tiennent debouts nos espoirs ,
Que richesse et gratuité naturelles ,
L’emportent , telle la rumeur dans nos têtes,
Que Libération devienne notre devoir !

Plus d’argent et plus d’État ,
Nous saurons nous en passer !
Plus de profits , plus de prédation,
Mais convivialité !
Plus de guerres et de menteurs ,
Nous vivrons sans religion et sans nationalisme
Sans capital dans la coopération et la diversité .
Plus de César , de chef et de tribuns ,
Mutuellement nous vivrons sans sauveur suprême .
Qu’enfin advienne la Révolution sociale .

Frédéric Sodar (militant de la CNT)

Joli morceau.

 
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Remords posthume

Lorsque tu dormiras, ma belle ténébreuse,
Au fond d’un monument construit en marbre noir,
Et lorsque tu n’auras pour alcôve et manoir
Qu’un caveau pluvieux et qu’une fosse creuse ;

Quand la pierre, opprimant ta poitrine peureuse
Et tes flancs qu’assouplit un charmant nonchaloir,
Empêchera ton cœur de battre et de vouloir,
Et tes pieds de courir leur course aventureuse,

Le tombeau, confident de mon rêve infini,
Car le tombeau toujours comprendra le poète, —
Durant ces grandes nuits d’où le somme est banni,

Te dira : « Que vous sert, courtisane imparfaite,
De n’avoir pas connu ce que pleurent les morts ? »
Et le ver rongera ta peau comme un remords.

Baudelaire

Poème : Le pélican.

Un joli poème de Robert Desnos à méditer…

pelican.gifLe pélican

Le Capitaine Jonathan,
Etant âgé de dix-huit ans
Capture un jour un pélican
Dans une île d’Extrême-orient,

Le pélican de Jonathan
Au matin, pond un oeuf tout blanc
Et il en sort un pélican
Lui ressemblant étonnamment.

Et ce deuxième pélican
Pond, à son tour, un oeuf tout blanc
D’où sort, inévitablement

Un autre, qui en fait autant.

                                                        Cela peut durer pendant très longtemps
Si l’on ne fait pas d’omelette avant.

                                     Robert Desnos