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Pourquoi j’ai tué par Octave Garnier.

« C’est bien son regard de feu, je le reconnaitrai entre mille » dira de lui l’encaisseur Caby, Octave Garnier dit Octave le Terrassier, était un anarchiste, membre de la Bande à Bonnot qui défraya la chronique au début du 20eme siècle.
Garnier fut exécuté d’une balle dans la tempe par la police le 14 mai 1912 lors du siège de sa planque de Nogent-sur-Marne, à l’issue d’une fusillade qui dura une journée et mobilisa plusieurs centaines de policiers et zouaves.
Son camarade René Vallet fut lui aussi tué lors de l’assaut.
Garnier avait 22 ans.
Je ne cherche bien évidemment pas à justifier les assassinats dont il se rendit coupable lui et ses comparses lors de leurs braquages mais à la lecture de la confession qui suit et qui fut retrouvée par la police dans le planque assiégée je pense qu’il serait stupide de voir en Garnier un simple truand.
Ce texte est très intéressant, il témoigne des injustices qui mèneront le jeune Garnier à faire le choix de la violence.
La violence est-elle légitime quand elle répond à une violence, la violence d’un système qui s’abat sur des enfants, des vieillards, des malades, une violence qui écrase les hommes pour en faire une matière première malléable aux mains des bourgeois ?
Les juriste nous expliquent que nous ne pouvons pas faire justice nous même, mais qui pouvait rendre justice au jeune Garnier à l’époque où le seul choix qui s’offrait à un jeune garçon pauvre était une existence de dur labeur avec l’alcoolisme comme seule issue ?
Qui pouvait rendre justice aux opprimés ? La « justice » des bourgeois ? La « justice » des curés qui promettent aux malheureux une vie après la mort ? mourrez lorsque vous êtes vivant pour vivre lorsque vous serez mort…
Comment un jeune homme plein de vie et d’énergie aurait-il pu accepter une telle existence ?
Garnier fera le choix de la fuite en Belgique dans un premier temps pour échapper au service militaire, sa conscience politique se développera, elle l’amènera à rejoindre des groupuscules anarchistes.
Si Garnier ne s’était pas révolté quel aurait été son destin ? sa vie aurait été celle d’une de l’une de ces brutes dont il parle, pour ensuite finir probablement sous forme de chair à canon sur les champ de bataille de la première guerre mondiale… Voilà le destin que cette société pourrie de la fin du 19eme siècle offrait aux jeunes issus de milieux défavorisés.
Le mérite de Garnier c’est d’avoir su dépasser cette condition, la fuir au prix d’une courte vie.

J’ai trouvé ce texte sur le site suivant : http://infokiosques.net

Infos intéressantes ici : http://fra.anarchopedia.org/Octave_Garnier

Pour ceux qui n’aiment pas lire sur écran vous pouvez écouter ce texte :

 
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Les Mémoires publiés dans ce chapitre sont ceux de Garnier et non de Callemin. Ils ont été trouvés à la villa Bonhours de Nogent-sur-Marne et ont été conservés sous scellés portant le numéro 396 avant d’être versés aux Archives de la Préfecture de Police. Par suite d’une erreur, on a mentionné, page I du manuscrit : « Mémoires de Callemin dit Raymond la Science » et c’est sous ce titre que je les ai reproduits. Je profite de la possibilité qui m’est aujourd’hui offerte pour rectifier et je remercie M. Malcolm Menziès qui m’a signalé l’erreur.
J. MAITRON.
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Ce que la Gauche devrait défendre : le Revenu d’éxistence

A une époque ou les droites dans le monde deviennent de plus en plus réactionnaires, cyniques, enragées même, il me parait indispensable d’attendre de la gauche qu’elle se remettent à penser, imaginer…
Pourquoi ? pour reprendre le pouvoir et introduire une pincée d’humanité dans la machine à broyer les hommes ? si tel est le but de la Gauche alors elle ne mérite pas d’exister, je préfère à la barbarie adoucie du libéralisme, prônée par une partie de cette gauche, sa barbarie intrinsèque, originelle, cette sauvagerie qui fait soulever des montagnes et forge la conscience des hommes.
La Gauche doit donner un autre message à l’humanité, dans l’intérêt de ce que nous avons coutume d’appeler la civilisation, rien que moins.
La Gauche a toujours été à l’origine des grandes mutations civilisationnelle, elle doit renouer avec l’avenir.
A la résignation elle doit répondre par l’imagination.
A la répression, elle doit répondre par plus de liberté, à la fatalité, à la peine sa réponse doit être puisée dans l’utopie, à l’obscurantisme, le progrès et la science…

Le Revenu d’existence fait partie de ces utopies que j’aimerais voir dans les programmes politiques des partis de gauche.
Lisez ceci :

Etablir un revenu d’existence

Evoqué dès 1792, le principe anticipe la fin du plein-emploi. Pour combattre la précarité, certains proposent le versement d’une dotation à chacun tout au long de la vie.
Par Didier HASSOUX
LIBERATION.FR : lundi 6 novembre 2006
Fichues 35 heures. Instaurée en 2002 en France, la réduction du temps de travail a-t-elle compromis pour longtemps l’avènement d’une nouvelle société, fondée non plus sur le travail et la productivité des salariés mais sur l’emploi et l’utilité sociale des citoyens ? C’est ce que croient les promoteurs du revenu d’existence (RE). Yoland Bresson est de ceux-là. Cet économiste français défend depuis près de vingt ans ce concept dont les Verts, une partie du PS (notamment le courant Utopia) et du PCF ainsi que quelques individualités à droite considèrent être comme l’avenir de l’homme. C’est en travaillant sur les conséquences économiques liées au développement du Concorde que Bresson a eu l’idée que «l’emploi salarié, c’est fini». «En utilisant le supersonique, les gens à fort potentiel économique cherchent à gagner du temps. Ils étaient prêts à payer pour avoir ce temps. Je me suis dit qu’il serait peut-être intéressant d’inverser cette logique folle. En permettant à chacun de gagner son temps. Mais pour cela encore faut-il être assuré de gagner une allocation minimale

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Pourquoi ne pas supprimer les 35 H ?

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Nabozy, le président des français, vient de relancer la guerre des 35 heures en remettant en cause un accord signé entre syndicats et patronat.
le président veut permettre aux entreprises de négocier entreprise par entreprise la durée du travail… même le patronat n’en demandait pas tant, Mme Parisot s’en est d’ailleurs émue, engageant le gouvernement à plus de prudence.
Les 35 h avait pourtant déjà été rognées à 3 reprises au cours de 5 dernières années mais ça ne suffit toujours pas…
Une nouvelle fois la droite alimente une polémique inutile, soigneusement entretenue en affirmant maintenir toutefois les 35 h.
Les 35 ils les ont déjà réduite à peau de chagrin, on voit mal ce qu’il veulent de plus.
Pourquoi ne pas les supprimer, ça serait plus simple…
La réponse est simple : supprimer les 35 h reviendrait à se priver pour la droite d’un formidable levier de manipulation de l’opinion.
Les 35 h permettent de diaboliser la gauche tout en permettant d’expliquer à bon compte l’échec des politiques menées depuis 6 ans par la droite.
Les 35 h sont un élément indispensable dans la trousse à outils de tout bon politicard de droite :
- Le chômage ? la faute aux 35 h !
- La baisse de la compétitivité des entreprises françaises ? la faute aux 35 h !
Et les les accidents de la route ? vous y avez pensé aux accidents de la route ? les 35h bien entendu !
La droite tient beaucoup à cet épouvantail qui permet de mettre de côté l’épouvantail de l’immigration usé jusqu’à la corde, et oui, on pourrait croire qu’ils sont racistes, ça fait mauvais genre…
Que feront ils dans 4 ans quand le bilan de leur mauvaise politique leur éclatera à la figure ? à votre avis ?
La faute aux 35, bien entendu…

Dormir plus pour glander plus.

Ecoutez ce petit son rafraichissant récupéré sur Arte radio.

La souffrance au travail, ça éxiste !

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Voilà qu’ils la découvre, je veux parler de la souffrance au travail.
Il aura fallut plusieurs suicide médiatisés chez Renault pour qu’on commence à s’interroger : le travail peut il faire souffrir au point de vouloir en finir.
Dans le même temps on nous annonce des mesures de contrôle accrues des arrêts maladie, sans s’interroger le moins du monde sur ce qui provoque ces arrêt maladie, cherchez l’erreur… Poursuivre la lecture de «La souffrance au travail, ça éxiste !»

Et oui…

Gros beauf refait le monde…

Il est riche, con, moche et il a une grande gueule.
Ecoutez donc ce gros nul quand ils nous parle des 35h…
Quand le fils à papa le plus riche de France se met à reflechir on a envie de sortir son mouchoir pour rire ou pleurer, à vous de choisir.

Ecoutez donc ça ça vaut son pesant de cacahouète :

 
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Carnets d’un inspecteur du travail

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Carnets d’un inspecteur du travail
de Gérard Filoche.
mercredi 7 avril 2004.

Elle part de chez elle à 7 h 30 du matin, elle revient vers 23 heures,
mais sa journée ne compte que 6 heures payées au Smic. Qui est-ce ?
Une caissière à temps partiel.

35 heures, c’est la durée de travail légale hebdomadaire. 48 heures, c’est la durée maxima d’ordre public. Quelle est la
différence entre les deux ? Treize heures supplémentaires. Poursuivre la lecture de «Carnets d’un inspecteur du travail»